La biomasse : un marché de niche qui peine à accélérer


Un article des échos relate l’état de la filière biomasse et le compare aux filières éolienne et solaire

Article – Les échos “La biomasse – marché de niche qui peine à accélérer” – Véronique Le Billon – @VLeBillon

La filière biomasse a du mal à tenir la comparaison face à l’éolien et au solaire : Tandis que le solaire et l’éolien ont vu leurs capacités de production croître de 2.700 MW l’an dernier, « le rythme annuel moyen de développement observé de 2009 à 2015 est stable et d’environ 50 MW, ce qui correspond à l’équipement d’environ 4 sites par an de moyens de production d’électricité », indique la dernière programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE).

On y note que pour le gouvernement « Il s’agit de filières relativement matures pour lesquelles nous n’attendons pas de baisses drastiques liées à la technologie » – ce qui montre à quel point la filière des procédés thermo-chimiques a encore beaucoup à faire.

En France, le gouvernement est pour l’instant dubitatif. Pour limiter les conflits d’usage de la ressource et améliorer son rendement énergétique, « l’avenir de la biomasse, ce sont les installations de plus petite taille et qui produisent de l’électricité et de la chaleur », jugeait l’an dernier Nicolas Hulot, interrogé par la députée (LREM) de la circonscription de Cordemais.

Sur les conflits d’usage, oui certes, il s’agit d’une contrainte à prendre en compte. Mais c’est aussi rapidement oublier les avantages de l’approvisionnement biomasse (production non intermittente) – et oublier, une fois encore, les apports spécifiques des procédés de conversion thermo-chimiques telle que la pyrogazéification : conversion et stockage aisé de l’énergie voire son injection en réseau sous forme gaz (power-to-gaz, syngaz, etc…).

Encore beaucoup de travail aux acteurs de notre filière pour expliquer que si la filière peine à décoller c’est aussi pour d’autres raisons : contraintes administratives, incertitudes réglementaires, méconnaissance des pouvoirs publics de ces technologies (et donc prime à la suspicion) et NIMBY* important des populations vis à vis de ce type d’installation.

On souhaitera que le gouvernement se montre donc un peu moins “dubitatif” et un peu plus volontaire pour promouvoir d’autres technologies et donner tout son sens au “MIX énergétique” – à nous aussi d’y travailler.

Auteur

Sébastien Franck, responsable de la communication du Club Pyrogazéification

*NYMBY : Not In My BackYard


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